10 conseils d’écriture impitoyables que personne ne veut entendre

 

Bienvenue dans mon guide sans filtre pour les écrivains novices ! 

Tu es ici pour apprendre des vérités dérangeantes que beaucoup évitent de te dire.

Ma mission : te plonger dans le monde impitoyable de l’écriture pour que tu sois prêt à t’attaquer avec bravoure à l’écriture de ton premier livre.

Alors, accroche -toi, car je vais partager 10 conseils d’écriture qui m’auraient été sacrément utiles à mes débuts.

1. Comment survivre à ton premier livre ? 

Tu veux écrire un roman ? 

Prépare -toi au pire. 

Ton premier chef-d’œuvre sera probablement aussi bon que le plat de nouilles instantanées que j’ai cuisiné hier soir. 

Mais, devine quoi ? 

Écris -le quand même ! 

Tu vas apprendre et progresser plus avec ce premier mauvais roman qu’en dix ans de cours de français, ou même d’ateliers d’écriture créative.

La dure vérité ? 

Tu ne peux pas écrire des livres si tu n’écris pas de livres.  

Alors, accepte simplement que ça va être nul et écris ce f*cking roman. 

Il faut accepter d’en passer par là, car il n’y a aucun moyen de faire autrement. 

 👉 Maitrise l’art de l’imperfection.

2. Au-delà du déjà-vu : trouve ta voix dans un monde déjà exploré

Tu penses avoir la meilleure idée du monde ? 

Détrompe -toi. 

D’autres l’ont sûrement déjà fait. 

Rien n’est original. 

Alors, arrête de te mettre la rate au court bouillon sur le fait que ton idée est parfaite, unique ou extraordinaire. 

Ou encore de t’inquiéter qu’un autre auteur a déjà exploité ce thème. 

Parce que spoiler : un autre auteur, une série ou un film a déjà surfé sur cette idée. 

Cesse de te torturer avec l’originalité et concentre -toi sur ce que tu peux apporter de nouveau à ton histoire. 

Quel point de vue personnel ? Quel angle ou regard inédit ?

Lâche prise et cherche attentivement ce qui apporte une étincelle innovante à ton roman. 

Et si tu ne comprends pas du premier coup – parce que ton tout premier livre ne va probablement pas être à la hauteur de tes attentes – c’est bien. 

Écrire, c’est un apprentissage. 

Tu vas apprendre à écrire des livres, à prendre des tropes, à les détourner et à les rendre intéressants et singuliers, à trouver ta patte et à marquer tes créations de ta griffe. 

C’est un processus. 

Patience et pratique.

👉 Maitrise l’art de la réinvention.

3. Le silence des applaudissements

Personne ne se soucie autant de ton roman que toi.

Oui, ta famille, tes amis — charnels ou virtuels – et le voisin d’à côté se moquent sûrement autant de ton livre que de la météo de la semaine dernière. 

Aie. 

Je sais, c’est douloureux, mais tu dois accepter que ton livre signifie plus pour toi que pour quiconque.

 

N’attends pas une pluie de louanges.

Abandonne ce besoin désespéré de validation et d’attention et écris simplement ton livre. 

Le livre que tu as envie d’écrire.

Le livre que tu aimerais lire.

👉 Maitrise l’art de l’auto -validation.

4. Pourquoi personne ne veut lire tes mémoires ? 

Tu penses que le monde attend avec impatience de lire les détails captivants de ta vie ? 

Raté, je dois encore te détromper ! 

La réalité est que ta vie n’est probablement pas aussi fascinante que tu le penses (du moins pour les étrangers 😅).

 

Sans rire, ta vie n’est – a priori – pas un best-seller en puissance. À moins d’avoir survécu à une tragédie extraordinaire ou d’être une célébrité, personne ne veut lire ton auto-biographie.

Non, sérieusement, personne.

Mais, écris tes mémoires si ça t’amuse – tiens un journal par exemple – parce que toute écriture est une pratique. 

Et que toute pratique te fait progresser.

👉 L’art de la pratique (et la pratique de l’auto-dérision plutôt que celle de l’auto -glorification 😜)

5. Le syndrome de l’excuse chronique

Tu as sûrement déjà inventé toutes les excuses du monde pour ne pas écrire. 

C’est une perte de temps. 

Assieds -toi et commence à écrire, point final.

 

Toutes tes justifications, y compris certaines de celles que j’ai déjà mentionnées – comme la peur de l’échec, qui t’empêchent de commencer, ou d’aller jusqu’au bout de ton livre – sont des excuses. 

 

Penser à écrire n’est pas écrire. 

Alors écris. Même une poignée de mots. 

Peu importe. 

Plus tu pratiques, plus ça viendra facilement.

👉 L’art de la pratique (bis).

6. Déjoue la conspiration du blocage : écris malgré tout

Le Syndrome de la page blanche est une illusion.

Tu n’es pas victime d’un blocage mystique qui t’empêche d’écrire. 

L’inspiration n’est pas toujours au rendez-vous, mais il faut quand même s’y mettre. Même quand tu n’en as pas envie.

 

Je vais te dévoiler un secret : écrire est vraiment difficile. 

Écrire un livre est très, très difficile. C’est censé être difficile (mais ça peut être encore plus douloureux de ne pas écrire).

L’inspiration, c’est pour ceux qui ne terminent pas de livres. 

 

Il y a des techniques pour surmonter ces pannes et avancer malgré tout.

L’une d’elle est simple : te forcer à écrire, même si tu n’en as pas envie. 

 

⚠️ Attention, ta santé mentale est ta priorité et prendre soin de toi, c’est la base. 

De temps en temps, ne pas vouloir écrire est le signe que tu as besoin d’une pause. 

 

Mais le reste du temps, ce n’est pas réel. 

C’est un prétexte plus vieux que l’encre elle-même.

Bien qu’être écrivain soit depuis toujours ton rêve, rappelle-toi que chaque chose qui en vaut la peine demande des efforts et comporte des sacrifices.

 

👉 C’est le moment de convoquer la sagesse ancestrale indienne et de citer l’Hitopadesha (un recueil de fables indiennes, rédigé en sanskrit entre -300 et 570) : 

« Tout le monde doit travailler. Même un lion ne peut dormir et s’attendre à ce qu’un chevreuil s’introduise dans sa gueule. »

 

👉 L’art de la pratique (ter)

7. Les Éditeurs ne sont pas des Chatons Maléfiques 

L’édition traditionnelle n’est pas intrinsèquement mauvaise. 

Non, le puissant mode de l’édition ne complote pas contre toi. 

Il n’y a aucune bande de gros chats angoras, vautrés sur des fauteuils Chesterfield qui fument des cigarettes de matatabi allumées avec des billets de banque, des livres, des rêves et des âmes d’écrivains, le tout, juste pour s’amuser. 

Non !  Cette vision félino- éditoriale démoniaque est pure fantasme.

Les éditeurs aiment les livres (et sont des entreprises), c’est pourquoi ils recherchent logiquement ceux qu’ils pensent que les gens voudront acheter.

Parfois, ton roman n’est tout simplement pas assez bon ou assez abouti.

Parfois, il ne correspond pas à la ligne éditoriale.

Parfois, c’est une question d’air du temps ou de marché.

Parfois, ton deuxième ou ton troisième livre sera également refusé.

 

Il y a de – très – nombreux témoignages d’écrivains qui ont été rejetés un nombre incalculable de fois avant de connaitre le succès.

La démarche à adopter ?

Continue à écrire. 

Continue à t’améliorer. 

Fais des recherches sur les maisons d’édition avant d’envoyer ton manuscrit pour être sûr de répondre à leurs attentes.

 

Et envisage l’auto -édition qui peut constituer la meilleure solution pour toi et non ton choix par défaut. J’y consacrerai un article prochainement.

 

N’accuse pas les autres, ne renonce pas et travaille sur ton écriture, essaye à nouveau. 

Peut-être que tu as juste besoin de pratiquer davantage, ou d’écrire un autre livre, ou d’essayer une idée différente, ce qui m’amène à la vérité numéro huit, à savoir que le rejet est une partie normale du processus, qu’il te faut accepter. 

Sans ça, tu ne t’amélioreras pas. 

 

👉 Maîtrise l’art de comprendre le rejet et de persévérer.

8. Rejet, Mode d’Emploi pour Écrivains Pragmatiques

Faire l’expérience (douloureuse) du rejet est une partie normale du processus.

Affronte tes sentiments. 

Fais ton auto-critique : bienveillante, mais honnête, au lieu de blâmer les autres.

Ta réponse à l’échec (après avoir pleuré un bon coup !) : « Oh, ça ne marche pas. Laissez -moi réviser ceci ou écrire un autre roman. Laissez -moi réessayer. » 

C’est ainsi que tu te perfectionnes en tant qu’écrivain. 

Des auteurs ont tellement peur du rejet qu’ils décident de ne jamais partager leur travail avec qui que ce soit. La fuite est une réponse à une peur très humaine et naturelle, car, oui, c’est terriblement effrayant de s’exposer, d’être jugé. 

 

⚠️ Mais je te mets en garde : si tu n’es ni prêt à courir le moindre risque, ni à faire l’expérience du rejet et à grandir, tu stagneras. 

Ton premier livre sera probablement médiocre. Tes romans suivants le seront tout autant, si tu refuses de progresser.

Alors, expose -toi et fais face à l’échec. 

Accepte -le, apprend et grandis.

Fais-en une motivation.

 

👉 Maitrise l’art de réussir en échouant.

9. Réfléchir sans fin à ton livre, ce n’est pas écrire (ou Comment ne jamais écrire plus d’un mot)

Poser des questions sur les réseaux sociaux à propos de l’écriture, ce n’est pas écrire. 

Lire cet article – salut, merci de me lire –  ce n’est pas non plus écrire.

Tu peux te préparer pendant des semaines, des mois, des années, à écrire, ou parler de ton projet de roman, RIEN DE TOUT ÇA N’ÉCRIT. 

C’est peut-être parce que beaucoup d’entre nous préfèrent avoir écrit à réellement écrire. 

Mais il faut réellement écrire pour avoir écrit. 

Alors, arrête de tergiverser, lis la fin de cet article, puis mets -toi y sérieusement.

Je ne te dis pas d’écrire dix mille mots d’un coup ou de te forcer à rester derrière ton bureau pendant des heures carrées. Mais en t’y consacrant à 100 %.

Pas à pas, régulièrement, ton projet finira par voir le jour.

Ce qui m’amène à l’ultime mise en garde : la 10, l’écriture est un acte solitaire et ingrat.

👉 Maitrise l’art des petits pas.

10. L’écriture est un acte solitaire et ingrat

Tu écris seul. C’est une partie naturelle du processus.

C’est souvent un cycle constant de rejet et de déception (et ça ne disparaît jamais).

Alors, tu dois écrire pour les bonnes raisons. 

Et ces bonnes raisons ne sont pas l’argent ou une validation externe d’autres personnes. 

Non, tu dois aimer raconter des histoires.

Tu dois aimer écrire.

Aimer écrire, même lorsque tu détestes ça. 

Trouve ce qui fonctionne, essaie différentes stratégies, invente des jeux pour rendre l’écriture aussi amusante que tu souhaites. 

 

En fin de compte, écrire devrait être amusant, même si c’est difficile. 

Alors, jette tes peurs et tes excuses par la fenêtre,

et écris, écris, écris. 

C’est la seule clé pour devenir un véritable écrivain. 

(Sinon, tu es juste quelqu’un qui est assis là et qui aime l’idée d’être écrivain, plus qu’être un écrivain. Tu ne peux pas être un écrivain à moins d’écrire). 

 

Alors, allez fais-le.

 

👉 Je pense sincèrement tout ce que j’ai exprimé tout au long de cet article, même si j’ai utilisé une pincée de sarcasme.

En réalité, j’ai moi-même fait un grand nombre de ces erreurs au fil du temps. Elles m’ont fait perdre un temps précieux.

C’est pourquoi j’espère que ces conseils sans fard t’ont été utiles, à toi qui envisage d’écrire un livre, qui aspire à devenir autrice ou auteur. 

Bonne écriture !

Pour aller plus loin :

👉 Lis l’article Le Plan d’Action pour (enfin) écrire ton roman cette année

👉 Va jeter un coup d’œil aux Ressources Gratuites 🎁🎁🎁