La recette d’une histoire réussie : des personnages magnétiques et une intrigue captivante (1/2)

Juil 25, 2023 | 0 commentaires

La recette d’une histoire réussie : des personnages magnétiques et une intrigue palpitante

 

Tous les auteurs rêvent d’écrire une histoire palpitante qui transporte le lecteur dans un autre univers. Force est de constater que cet objectif n’est pas toujours atteint.

En tant que lectrice (ou spectatrice), je ne compte plus les fois où j’ai été déçue. 

T’es-tu déjà demandé pourquoi certains récits te passionnent dès les premières lignes, tandis que d’autres te laissent indifférent ? 

Qu’est-ce qui fait qu’une histoire est réellement bonne ? 

Est-ce l’intrigue ? 

Les personnages ? 

La structure dramatique ? 

La plume de l’auteur ? 

Ou une alchimie subtile de tous ces éléments ?

Le sujet étant très dense, j’ai préféré le séparer en deux chapitres.

Dans cet article, nous allons explorer deux des clés qui contribuent à forger une histoire mémorable : des personnages magnétiques et une intrigue captivante.

 

Alors, prends un siège confortable, prépare une tasse de thé (ou de café, on ne juge pas). 

Tu es bien installé ? 

 

Alors zou ! Décortiquons ensemble les rouages d’un roman qui fera vibrer ton lectorat.

Les secrets des personnages mémorables

 

Les personnages d’une histoire, c’est comme les ingrédients d’un plat.

C’est ce qui fait toute la différence entre un encas acheté à la va-vite sur une aire d’autoroute et une salade délicieuse concoctée avec soin.

D’un côté, des légumes insipides, farineux, fades et sans saveur, qu’aucune magie ne peut relever. 

Beurk.

De l’autre, de savoureuses crudités juteuses, gorgées de soleil et, mûres à point. 

Miam. 

De la même manière, les personnages sont au cœur de toute bonne histoire.  Ce sont eux qui portent l’intrigue, qui la rendent crédible et qui permettent au lecteur de s’identifier. 

OK, c’est noté. 

Comment on fait ça Marlène ?

Donne-leur une profondeur et une complexité qui les rendent uniques et intéressants. Bref, fais-en de vrais humains !

Et, pour commencer, voici une petite liste (non exhaustive) de ce qu’il ne faut PAS faire.

1- Les erreurs à éviter 🚫

  • Faire de ton personnage une simple liste de traits de personnalité et d’attributs physiques. 

Crée plutôt des êtres complexes qui ont des motivations, des désirs et des peurs. Ils doivent avoir des défauts et des qualités qui les rendent humains et crédibles. 

 

  • Oublie les personnages parfaits et sans faille. Ils font artificiels et au final présentent peu d’intérêt. 

Crée, au contraire, des personnages avec des faiblesses et des défauts pour que le lecteur s’attache à eux et s’identifie.

C’est la raison pour laquelle on trouve les anti-héros si fascinants. 

D’ailleurs, même chez les super héros, c’est leur côté obscur qui leur donne de la profondeur. Le fait d’être tiraillé par les mêmes dilemmes moraux comme tout être humain.

Quelques exemples de dualité : 

Batman : agit-il par besoin de justice ou de vengeance ?

Peter Parker, alias Spider-Man : adolescent orphelin avec des problèmes d’intégration dans son lycée au quotidien / se cache sous le masque du très populaire Spider-Man la nuit pour combattre des Super-Vilains. 

Ce sont ses limites, ses faiblesses et ses ambiguïtés qui rendent des personnages fictifs proches de nous.

Vivants.

Si ce sujet t’intéresse, lis mon article Femmes de papier : 10 stéréotypes qui me mettent les nerfs à vifs qui listent des clichés à éviter dans la création de personnages féminins.

2- Comment créer des personnages fascinants ? 

Voici une série de questions pour t’aider à passer à la pratique et pimper tes humains de papier :  

  • Quels sont leurs défauts et leurs qualités ? 
  • Quels sont leurs rêves et leurs peurs ? 
  • Pourquoi ils rient ou pleurent ?
  • Qu’est-ce qui les motive ? 

Tes réponses vont te permettre de construire des personnages crédibles et cohérents. Hors des clichés battus 😉

3- Tisse la toile de leurs relations 

À moins que ton roman ne comporte qu’un seul personnage, tu vas devoir les faire interagir de manière fluide. 

 

Voici deux questions à te poser pour commencer : 

  • Quels sont les conflits qui les opposent ? 
  • Comment se comportent-ils les uns par rapport aux autres ? 

Les relations entre les personnages sont un élément clé pour créer des scènes riches en émotions et en tension. 

J’aime bien m’aider d’une carte mentale pour cette étape. Tu peux la faire sur ton ordinateur ou manuellement.

→ J’utilise l’application Meister qui propose une version gratuite, mais il en existe d’autres.

 → Tu peux aussi faire ça à la main sur une grande feuille à accrocher au-dessus de ton bureau ou la double-page de ton cahier d’écriture. 

À toi de décider !

 

4- Le voyage (intérieur) du héros

Les personnages qui changent et reflètent leurs erreurs sont plus intéressants que ceux qui restent les mêmes tout au long de l’histoire.

Leur évolution peut être subtile ou radicale, en mieux ou pas, mais elle doit être cohérente avec l’intrigue et les motivations.

Pour construire leur transformation, tu peux te demander : 

  • Comment vont-ils évoluer et grandir ? 
  • Quels sont les événements qui les poussent à changer ? 

Exemple :

C’est notamment l’intérêt de la série The Walking Dead (BD et séries TV).

Comment des humains ordinaires réagissent et se transforment face à une situation apocalyptique, des événements extrêmes et des choix cornéliens ? Les changements subis étant régulièrement mis en perspective grâce à des flashbacks. 

Pour résumer :

Les personnages sont essentiels pour raconter une bonne histoire. Prends le temps de les construire avec soin et de les rendre aussi vivants et réels que possible. 

En leur donnant une motivation claire, des défauts et des qualités crédibles ainsi qu’une évolution au cours de l’histoire, tu peux créer des personnages à même de rester gravés dans l’esprit de ton lectorat longtemps après la fin de l’histoire.

L’art de tisser une intrigue captivante : les secrets des best-sellers

 

 

Imagine un repas où l’on te présenterait tous les ingrédients mélangés ensemble :  dessert, entrée, plat principal baignant dans une sauce au Château Lafitte. 

Séparément, c’est savoureux, mais tout ensemble, c’est du Gloubi-boulga. Du gâchis.

Et, ça n’est sûrement pas le sort que tu souhaites à ton roman.

Il faut cuisiner, structurer et présenter tes ingrédients afin de régaler ton public.

Il faut cuisiner, structurer et présenter tes ingrédients afin de régaler ton public.

 

Intrigue palpitante : comment rendre ton histoire impossible à

lâcher ?

 

L’intrigue doit donc être construite de manière à captiver le lectorat tout au long de l’histoire, du début à la fin. 

D’où l’importance de créer des enjeux forts et des obstacles pour les personnages.

 

NB : 

– Les enjeux sont ce qui pousse les personnages à agir. Ils peuvent être des objectifs à atteindre, des dangers à éviter, ou des décisions difficiles à prendre (soit physiques, émotionnels, ou même métaphoriques). 

– Les obstacles (les difficultés que les personnages rencontrent en chemin) peuvent prendre de nombreuses formes, ils peuvent être externes (comme des adversaires redoutables, ou des épreuves physiques), ou internes.

Quoi qu’il en soit, les obstacles doivent être assez difficiles pour que le lecteur se demande comment les personnages vont s’en sortir.

Enjeux et obstacles doivent être suffisamment importants pour que le lecteur se sente investi dans l’histoire et se préoccupe du sort des personnages. 

Ils peuvent être personnels, comme sauver un être cher, ou plus larges, comme sauver le monde.

 

Quelques exemples : 

Obstacles externes 

Dans une histoire de survie en milieu hostile, ça pourrait être de trouver de la nourriture, de l’eau et la sécurité : 

  • 127 heures, la véritable histoire de l’alpiniste Aron Ralston qui a dû amputer son propre bras pour survivre après être resté coincé sous un rocher pendant plusieurs jours dans un canyon isolé.
  • Alive de Piers Paul Read, l’histoire de l’accident d’avion de l’équipe de rugby d’Uruguay dans les Andes en 1972, où les survivants ont dû faire face à des conditions extrêmes, notamment le manque de nourriture et d’eau, avant d’être finalement secourus après plus de deux mois.

Obstacles internes

Dans une histoire d’amour, les enjeux et obstacles émotionnels pourraient être la peur de l’abandon, la recherche de l’amour véritable et l’acceptation de soi : 

  • Brokeback Mountain d’Annie Proulx : l’histoire de deux cow-boys, Ennis et Jack, qui tombent amoureux l’un de l’autre, mais doivent cacher leur relation en raison des préjugés sociaux.
  • Le patient anglais de Michael Ondaatje, une histoire d’amour passionnée entre un explorateur britannique gravement brûlé et une infirmière canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, où chacun doit vaincre son propre passé et ses propres traumatismes pour trouver la paix et l’amour.
  • Nos étoiles contraires de John Green : l’histoire de deux adolescents atteints de cancer qui tombent amoureux malgré leur peur de l’abandon et leur destin tragique.

Dans une histoire politique, les enjeux et obstacles pourraient être la liberté, la justice, la paix, et donc le combat contre tout ce qui s’y oppose, etc.

Une fois que tu as défini les enjeux de ton histoire, assure-toi que l’intrigue est centrée sur ceux-ci. Chaque événement doit être en lien avec les enjeux et contribuer à les faire avancer.

Les enjeux doivent être présents dès le début de l’histoire et ne doivent jamais être oubliés en cours de route.

 

⚠️ Attention : pour créer une intrigue efficace, et maintenir l’intérêt tout au long de l’histoire, dose les enjeux.

Trop peu, et l’histoire manque de tension et d’émotion.

Trop, et l’histoire sera confuse et difficile à suivre. 

 

Le jeu consiste donc à : 

Trouver le juste équilibre entre cohérence et tension dramatique.
Garder une harmonie avec les personnages et leur évolution. 
Un dernier mot

Tout est imbriqué et doit être pensé en même temps.

Les motivations des personnages sont liées aux enjeux de l’histoire et leurs actions doivent avoir un impact sur l’intrigue. 

N’oublie pas d’offrir une résolution satisfaisante aux enjeux.

Rien de plus frustrant qu’une fin en jus de boudin.

Pour en savoir plus sur ce sujet, lis la suite de la recette d’une histoire réussie dans la partie 2 de mon article.

Bien sûr, il faut aussi adopter la structure la plus percutante pour présenter le tout.

La façon la plus classique de procéder est d’utiliser la structure en trois actes : c’est l’arc narratif le plus connu, mais il en existe de nombreux autres.

Si tu es intéressé, tu peux découvrir les dix plus efficaces en téléchargeant gratuitement le guide vidéo complet des structures narratives en cliquant ici.

Pour lire la suite de la recette avec deux autres ingrédients indispensables, c’est par ici.

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  1. La recette d'une histoire réussie : l'écriture du début à la fin - […] la première partie de La recette d’une histoire réussie, on a vu ce qui fait qu’une histoire est réellement…

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